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Aspivix, un instrument gynécologique qui respecte l’intimité des femmes

Aspivix, un instrument gynécologique qui respecte l’intimité des femmes

Aspivix, un instrument gynécologique qui respecte l'intimité des femmes-©Zuzanna Adamczewska-Bolle

Depuis plus d’un siècle, la plupart des femmes souffrent lors de procédures gynécologiques réalisées avec une pince de Pozzi. Dotée de griffes, cette pince provoque trop souvent des saignements, des douleurs vives et risque de déchirer les chairs. C’est ainsi qu’Aspivix, une start-up vaudoise, a développé une alternative respectueuse de l’intimité des femmes et moins douloureuse, basée sur le principe de la ventouse.

L’histoire commence avec David Finci, gynécologue à Genève, qui utilise régulièrement la pince de Pozzi dans le cadre de son métier. Il est cependant mal à l’aise avec cet outil, qui provoque douleurs et saignements chez la plupart de ses patientes. David en parle à son frère, Julien Finci, un ingénieur qui a fait ses études à l’EPFL. Ce dernier imagine alors de remplacer la pince par une ventouse. À l’époque, Julien travaille pour une entreprise américaine où il rencontre Mathieu Horras, qui rejoint l’aventure pour prendre en charge le marketing et les finances. David, Julien et Mathieu créent ainsi Aspivix. « Bien sûr, tout ne s’est pas fait en une nuit, il y avait des défis à relever et il a fallu beaucoup de réflexion », note Mathieu Horras, co-fondateur et CEO d’Aspivix.

Le plus difficile pour remplacer la pince de Pozzi a été d’inventer un outil qui soit tout aussi facile d’utilisation. « Tout le monde sait se servir d’une pince, explique Mathieu Horras, notre principe est donc volontairement simple et avec le bien être des patientes toujours à l’esprit. » L’innovation d’Aspivix consiste en une ventouse qui génère du vide, comme avec une seringue, et lorsque le vide est libéré, la ventouse adhère au col de l’utérus. C’est aussi facile à utiliser que la pince actuelle, cela provoque peu de douleur et respecte l’intimité des femmes.

Pour les trois co-fondateurs, il était aussi évident qu’il leur fallait continuer à maintenir l’avance technologique de leur produit. C’est Innovaud qui leur conseille de contacter Alliance pour développer une seconde génération de leur outil. Ils travaillent avec Élise Gortchacow, conseillère en innovation. « Élise nous a beaucoup aidés pour l’identification de nos besoins en matière de développement, mais aussi pour définir les aides financières que nous pourrions obtenir. Nous avons décidé d’opter pour un projet Eureka. L’aide d’Élise a été précieuse, car ce sont des dossiers compliqués à monter et à rédiger, avec de nombreuses contraintes », explique Mathieu.

Aspivix a également bénéficié d’un coaching Platinn pour relever leur deuxième défi : organiser la chaine logistique de leur produit. C’est là que Thomas Maeier les a soutenus afin d’identifier les bons partenaires et définir les bons critères de sélection. Actuellement en phase de test par les utilisateur·rices, leur produit peut changer la vie de nombreuses femmes. En janvier 2023, ils ont obtenu l’autorisation de mise sur le marché aux États-Unis et ils attendent encore cette autorisation pour l’Europe. Le 11 mars dernier, leurs recherches ont été publiées dans le journal Contraception aux États-Unis.

« Nous avons la chance que notre produit résolve un véritable problème pour des milliers, voire des millions, de patientes et de gynécologues. Mais nous sommes aussi une jeune start-up et nous ne serions pas là sans l’aide d’Alliance, de Platinn et des autres organisations qui nous ont soutenues »

Mathieu Horras

Lien vers le site web Aspivix

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Posté le

16 mars 2023